

« L'homme n'est vraiment moral, que s'il obéit à l'obligation d'aider son prochain à ne plus craindre ses semblables. Les arts martiaux contribuent à cette noble tâche ! » Roland MAROTEAUX.
La pratique martiale et la respiration
La respiration a une caractéristique particulière :
On n'arrête jamais de respirer, mais on peut décider de retenir son souffle un temps donné
En effet, elle est régulée de façon automatique par l'action du système nerveux autonome et en même temps sous l'influence du psychisme conscient.
Elle peut être ainsi un reflet intime du lien entre notre moi profond et notre corps. C'est aussi un organe d'échange entre soi
et l'extérieur qui témoigne de la façon dont nous entrons en relation avec le monde qui nous entoure.


L'ENERGIE SUIT LE GESTE, LE SOUFFLE ET LA PENSEE.
Il est possible d'utiliser ces éléments ensemble ou séparément pour mobiliser l'énergie au niveau psychique ou physique.
On peut utiliser la respiration pour appliquer ces notions, à l'aide d'exercices pratiques.
Ceux-ci sont conçus pour avoir une action en auto traitement, pour stimuler la circulation de l'énergie et en développer la perception. Ils permettent de mieux respirer, et les principes qu'ils contiennent serviront aussi pour les autres techniques énergétiques (sophrologie, Taï Chi, Shiatsu, shi kong, etc..).
La respiration, par son action d'échange (émission de gaz carbonique, réception d'oxygène),
Est un symbole vivant, de notre lien avec l'extérieur et de notre façon d'entrer en relation avec lui.
Notre manière de respirer est un reflet intime de ce que nous en vivons au plus profond de nous.
L'air ambiant contient environ 20% d'oxygène. Nos poumons vont puiser cet oxygène, puis le sang sert de véhicule pour le transporter jusqu'aux cellules.
Les poumons, en partenariat avec les reins, vont également éliminer les déchets acides de ces cellules sous forme de gaz arbonique.
Un système de mesure va contrôler continuellement les besoins de l'organisme et adapter l'activité de ces deux organes, de façon à maintenir à un chiffre constant le pourcentage des acides dans l'organisme.
Ce taux est très précis et ne doit pas varier, sans quoi la vie ne serait pas possible.
Tout cela se fait de façon automatique sans que nous puissions intervenir (on n'arrête jamais de respirer).
Cependant, le poumon est aussi le seul organe du corps sous l'influence à la fois de ce système de régulation automatique et du conscient (on peut retenir ou accélérer, un certain temps, sa respiration de façon volontaire).
Cela implique également qu'elle peut se modifier sous l'action de nos émotions (le souffle coupé par la surprise, le souffle court, par la peur, accéléré par le stress, tousser par gêne, etc...).
Et qu'on peut intervenir pour la perfectionner.
L'état de tension psychique ou émotionnel va se manifester, en règle générale, par des tensions dans l'abdomen et dans la zone du plexus solaire et entraver le mouvement naturel du diaphragme. C'est ainsi qu'on peut se retrouver avec une sensation de gêne respiratoire, simplement après avoir vécu quelques émotions fortes.